DES MURS ET POURTANT
Il y a des murs qui soufflent
une sale haleine
qui sont grands et gris
un profil affreux
qui penchent leur oeil de ciment armé
comme une auréole un tréteau de glace
les désirs pendus
un mur de douleur où l’amour s’enfonce
des murs accrochés au dessus des mains
qui griffent à rebours le cul du néant
et pourtant
pourtant
du pli de la terre
les voix de limon feront des baisers
vendredi 15 novembre 1975