skip to Main Content

B

 

L’astre vieux solaire
moule à la périphépidermique
quelques bubes d’or et de pus
ternies dans le fa de la brune
toute à la nuit de la forêt
qui pose un oiseau sur la bouche
pleine à souper de soie et de brumasse

et le feu file dans sa chambre
où jouent des femmes d’air brouies
très haut dessus
ho
sur le terril macabre des brocards
hachis de brimborions au fond
du breuil qui cache une bête qui meurt

et quand le vent raidit les morves
brésillent
la terre se mord la poudre
bréhaigne
sa queue entre les cailloux blancs
brandille
sabbat dans le sang du bouvril
tout mousse et masse
pis que la bouverie de rhum et de bavette
si tendre que
qu’elle ne bourrelle pas les mâchoires tirelire
sans calots sans quenottes
sans culot ni culotte

la bourrée la bourrache
brûle à l’âtre et s’arrache aux décombres des temples
et le temps plaque aux murs des pans de bouffissures
et le temps
fume sa bouffarde
gris blanc bleu rondes voluptés
sous l’oeil aigu du hibou qui bouboule
l’ombre foisonne
d’autant d’échos que d’oiseaux dans le crâne
et la borée
grondante on dirait la bora
pousse les bruits vers les vallées civiles
qui dorment hormis quelques bon-becs
qui causent
à la fenêtre ouverte comme un cul
pendant qu’en bas dans l’identique nuit
nègre
la bogue des bagnards
racle la boue tombée des bouches unies
au deuil des poumons de l’aurore
qui sèment
des blousses blettes
ballots de raies et lignes rouges
tissés de toiles d’estomac
rêches
riches
ruches

grrrrrr
le tigre dur griffe l’air d’y toucher
rrrrrron
le tigre doux dort
grâces et blandices dans l’arène l’ont envoûté
mais
la sainte est nue dans le filet
et
la bête écrue
corne
et le sein craque de Blandine
flotte des lots de voix lactée
pluie de sabots marteaux-piqués

les mains crevées les joues
cassées
la vierge enfouie dans le bissac
pèse
prie
l’esclave encore debout pour que
le foie rassis de Prométhée
fleurisse encore beaucoup pour que
la marée bise des douleurs
flambe
la chair des pauvres biloquée
ferme
les lèvres à glace fendillées
soufflent
foulent à l’entrée des bigophones
fous
des feux de joues
de joie
des jeux
des hommes
qui biglent
qui bichent
grugent les bézoards
la berquinade
et
balancent au bout de leur vautour
le rêve enfant de la bercelonnette

très haut
très loin des bouges
si haut
sourd au baroufle
sur un petit croissant tout jaune
un cimier de barkhane
que le vent a froissé comme un cou de barbon
l’enfant le rêve tout brassé de lumière
embrasse l’oeuvre
bancale du poète
cisaille à barbelures
ciment de barbacanes
barachois de détresses
brasier de la misère

les moues de la balèvre seront rayées des faces
la balanite enfuie à l’embouchure des mères
et le balafon cuir à la croisée des bras
la peau brouillée
saignée
dans les rayons délire
étouffe dans ses pores les haines de papier
baguenaude
avec
les coeurs
les choeurs
encore
l’amour ensorcelé

l’amour solaire scellé dans le corps des bacchantes

mardi 19 avril 1977

Back To Top