POUBELLES
Dans tous ces camions de poubelles
des sanglots
des clous des boîtes et des fagots
le vent s’acharne comme un loup
affamé sur
la neige qui
glace la gueule
et le ciel pend comme une aiguille
qu’un souffle chaud lui passe aux lèvres
et tout craque au
fond c’est risible
le corps s’éparpille en brillant
et c’est en haut que l’amour baigne
dans les pardons de la lumière
et c’est tant mieux que l’amour peigne
dans les bouillons de la matière
que tous ces camions de poubelles
emmènent au parfum éternel
vendredi 9 novembre 1979