C
Un culbutis de plaintes chauves
et dans le lac salé des mères
les plaies du ventre cruentées
saignent
comme
si
le fil diamant du criss avait
taillé le doux palais du jouis
comme
un
coutre à la terre son baiser vertical
et les chandelles autour des barbacanes
allument l’eau de sang c’est une vie
et l’arc-en-ciel déploie sur le courtil
la gamme d’airs chromatique du blanc
le chant
d’amour le coeur cogne à la bouche
et les coupelles d’or aux dents
et l’enfant crie comme un couguar
et le chapeau des coucoumelles
défait son crâne vaginé
très comme il faut
faire la courbette
au cul fripé de la lumière
et son cul nu rond de joues d’ange
échoit au creux d’un maillot de couaille
petit cul bleu d’ange trauma
petit cul blanc d’ange neigeux
petit cul bis d’ange nuage
petit cul rose ange qui qui
fait dans ses langes un choux
orange
un pot de cotignac
horreur
un sabre fend le front du coryphée
et trois fantômes doux se glissent
avec de l’or
des mythes et de l’encan
du vin des sous et des étoiles
des génocides coruscants et des gâteaux de coralline
culs corallins de coquebins
culs délités de coprolithes
culs de poules et de sacs
culs de fours et de fosses
refrain de souille
coprolalie de la congaye
salie assez de sperme
trouée aussi de sexes
hués
colback bas le coussin d’Amérique
marchand de poudre et de massacres
coche à napalm
purin des cieux
le temps mouillé de la clepsydre
bat comme un flux de sel écume
contre les flancs des corps citrins
mâchés de becs et de cisoires
traînées de mauve et de cinabre
les cimeterres des christes Etats-Unis
tranchent
font la samba rouge acéphale
la terre est pâle
étreinte du chergui
sèche
la chènevière bleuie fume et plane à l’envers
l’oiseau crache des billes roulent dans les chéneaux
les peaux sont de la cheire
les faux de la mitraille et les macreuses asiates
claquent en clignant la nuit de l’oeil crevé
et les chartreuses asiates
comme un chapon qui baille à l’aigu de la scie
flambent
et les chantoungs asiates aussi
et les petits asiates crient
cernés dans le mitan de leur châlit rougi
le feu de la lame des diables chafouins
fendent
les nerfs fers
les coeurs rocs
plus cailloux que des momies de chabichous
et les capes qui tombent du fiel
enfouissent les dépouilles des femmes et des enfants
avant
les vieilles
les vieux
rêves d’amour
rêves de joie
et les débris de la maison sont devenus
barbus
des blouses bleues de cétéracs cachent les trous de toutes parts
les chats râpés
miaulent et les chiens les bouffent
jappent et les clochards jaunes
épaves épargnées du hasard magique
éventrent l’aboi aux crocs de leur faim
qui fait du cerneau d’une épaule ingrate
et le sang vaseux tremblant d’un cérame
coule dans leur foie comme un vin de cru
et passe une clé dans leurs yeux moisis
de sommeil affreux de poux dévorants
les nuits sont douillettes après la terreur
la blessure palpite encore emportée
dans le tourment blanc de la céphéide
la blessure et perce
les gouffres vacants du système en l’air
cénotaphes errants de la galaxie
où la cendrillon pince avec ses doigts
le grain céladon de la voix lactée
la femme alitée
la femme émincée
la fée des cassines
la fée de la lune
qui fait le melon au dos des orages
qui fait le fromage au dessus des monts
des seins caséeux du bain de minuit
la fée de la soif
qui fait dans la dune une cascatelle
qui fait à la une une armoricaine
la fée de la faim
qui cuit dans le sable un pain de caroubes
qui chasse à baguette un troupeau de cailles
carcaille
qui taille au cordeau de la carbonnade
qui tire de la caque une queue d’amant
la fée de l’amour
envers de fouets
de coups capricants et de poings camards
la fée de secours
qui fait de l’Arche une caloge
prie le vent de calmir
la fée callipyge
qui trouble les ormes
et les hommes y font des calembredaines
la fée de vapeur
qui fume son corps
la fée caldeira qui trempe une ville
saigne sur ses pans de la joie durcie
un chapeau mourant de calabre et puis
la fée de délire
peinte est dans le cri
rouge est dans le ciel
bleu ses mains de mer
noire sa peau frisonne
tam tappe tam le
cake-walk
baise broie croix les
cagots
craque claque paf les
cafards
la fée de toujours fait la vie
lundi 25 avril 1977