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J

Les bajoues barbues de l’Eglise engluent les bouches qui embrassent
les traits visqueux de la jusquiame

les rouges d’anges féminés comme une grêle de jujubes
barbouillent les pans de la ruine

la maison blanche avec ses cloches
le ciel avec ses carillons
bourdonnent comme
un trou dans les palais jugaux

des tubes cycloniques arrachent les joubarbes
les pailles-pierres aux murs
les manteaux de légende
les vitraux de joseph

les pèlerins s’écorchent à la jonchée des bois
dans le clapot rouillé de la jonchère

tumulus de jocrisses
chair happée par les dents du jocko

un jéjunum aérophage
flotte
et fait cravate au cou plumé de jean-le-blanc

et les chats rient
le nouveau-né a sur le front de la javelle
et les rats pleurent
le nouveau-mort a sur le front de la javelle
et le vent brûle

la poudre abonde blonde et tombe en bas des angles de l’Eglise
des rets de javelines aqueuses embourbent la gaze éméchée
et les cailloux taillés debout glissent à la hanche des javeaux
et les harpies jaspinent
découpent dans leurs croches des rosaires de culture
des jaserans de vierges en cendres

fée de jarnicoton !

enfouies dans le jard de la plaine
de la plaie rémoulante
de la plèbe mouvante

et la poudrée de ses lambeaux froisse le flanc des jaquelines

et le prophète est tout petit dans son panier de facéties
et le manchot va chez Amour chercher le secret des étreintes
le cul-de-jatte un pied à coudre devant l’autre
et le sourcier de l’or
des palmes
l’eau chez le puisatier que l’on a fait croupir
le janotisme joui sans mine ni filons

et le soleil pointu décime les blancheurs
la mer humide imbibe
au corps la jangada

et le cément des jamborees
scelle à la barbe de l’Eglise des oraisons jaculatoires

mardi 24 mai 1977

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