VIEILLE FEMME
Vieille femme au shako de névé
tes mains disent une histoire plus tragique
et ton corps hébété qui vadrouille
n’a plus rien à graver que sa mort
tes mots s’oublient ou se culbutent
l’usure d’esprit fait que la source
donne une envie d’y remonter
les mois ne se retroussent pas
ni toi jusqu’aux souvenirs bas
dans l’ordre des perles enchaînées
tes joies sont l’écho du passé
la lettre et l’encre des crevés
la trace où la vie se déploie
tes rages sont de vieux péchés
des cages que le jour remblaie
à l’age où tu seras sonnée
vieille femme au shako de névé
samedi 6 octobre 1979