MACABRE
Partout les vents se font la malle
et les chapeaux et les cymbales
volent en soucoupe de métal
et de tissu mou de pétale
au dessus de la pierre tombale
couchée sur la terre qui régale
le chien le chat et le chacal
et le bourreau qui les empale
punit la présence animale
de l’homme allongé sous la dalle
de marbre à l’aurore et les pales
du rotor trouent les balles
de coton et le râle
de la femme et du mâle
dans le sang idéal
coule dans le dédale
de la plaie et des salles
de la demeure buccale
où blanchit tout le mal
samedi 14 novembre 1998