TAXIS D’ACIER
Au dessus des nuages il n’y a plus de dieux
mais des taxis d’acier avec des ailes bleues
des rêves étirés sur le ciel
le goût dans la bouche du miel
celui que le jour donne aux yeux
où dansent les leurres et le feu
roule et gronde dans les cœurs
tangue dans la voix qui pleure
de la chanteuse poudrée d’or
de la terre noire et des rois morts
et la rumeur des mers s’allonge
comme une langue au fond et plonge
dans le palais de la cité
dans la mémoire des vents salés
au dessous des nuages il n’y a plus de dieux
mais des taxis d’acier avec des larmes bleues
mardi 18 avril 2000